Une forme musicale qui est autant concert qu'installation : dans un lieu «autre» où l'habituelle séparation public-artistes est abolie, les deux étant de plain-pied, proches.
La musique jouée en direct par un petit groupe d'instruments électrifiés et spatialisés est superposée à une dense trame éléctronique, également générée (jouée) en temps réel. Le lieu est plongé dans une pénombre dans laquelle scintillent des bribes d'images électroniques ou des éclats de lumières, également joués dans le moment du spectacle, comme des instruments à part entière, bien que muets. Un moment de flottement des sens, presque de stase, librement inspiré par l'idée des «zones mésosphotiques» sous-marines.

L'inspiration première du «climat» général, l'idée même de ce projet musical, vient de l'imaginaire des espaces sous-marins, notamment des «zones mésosphotiques», donc ces zones peu profondes, jusqu'à environ 150 mètres de profondeur, où la lumière arrive encore, bien qu'à grand peine, qui sont encore mal connues et peu explorées. A partir de cet «impulse», un projet de spectacle/concert/ installation : – Une «zone» peu éclairée où miroitent des images, des luminescences, et où se croisent des sons, tant électroniques qu'instrumentaux, parfois lourds et profonds, mais avec des apparitions d'harmoniques aigües, ou des nuages sonores furtifs, un peu comme des percées de luminosité brute. – Un espace plutôt sombre, dans lequel l'habituelle séparation scène-salle est abolie. La disposition en «îlots» des instruments et des haut-parleurs modifie les conditions d'écoute : une forme de spatialisation du son tant acoustique qu'électronique.