Une immobilité en mouvement
Ephémérides associe dans un même flux compositionnel deux expressions différentes mais complémentaires – les images paraissant fixes de Strom Varx et la musique live de Kasper T. Toeplitz. Ni juxtaposition des deux médiums, ni illustration de l’un par l’autre, mais une composition commune jouée par deux instruments – l’un sonore, l’autre visuel.
La composition n’est pas figée pour autant : la forme est réinterprétée, selon les lieux (selon leur vocation, leur acoustique, la lumière ambiante, la disposition du public) – ce qui donnera lieu à une déclinaison de la forme matrice (Ephémérides Instables#1, Ephémérides Instables#2), mais également à d’autres compositions/parcours, pour des lieux spécifiques ou des envies particulières (Ephémérides floues, Ephémérides constantes, Ephémérides d’archipels…)
Les images sont diffusées en de longues mutations, fondus insensibles, variations de luminosité, en temps réel et par le photographe lui-même, par l’intermédiaire d’un logiciel propriétaire. La musique est jouée en direct, sur la BassComputer, hybridation d’une basse électrique et d’un ordinateur. La durée de chaque représentation se veut longue – entre 70 et 120 minutes, parfois plus.